Au lendemain du contre-la-montre sidérant réalisé par Jonas Vingegaard, entre Passy et Combloux, l’ambiance n’était en apparence pas différente de d’habitude au départ de la 17e étape à Saint-Gervais, ce mercredi. Du beau temps, une foule présente en masse le long des barrières, des autographes et des selfies, beaucoup d’invités, et des médias un peu partout, notamment devant le bus de Jumbo-Visma, l’équipe du Maillot jaune danois, comme tous les matins.
Même si le monde du cyclisme s’est frotté les yeux la veille face à la claque infligée par Vingegaard au reste du peloton et notamment à son rival Tadej Pogacar, relégué à 1’38’‘, ce n’est pas comme si un coureur avait été testé positif…
Au lendemain du contre-la-montre sidérant réalisé par Jonas Vingegaard, entre Passy et Combloux, l’ambiance n’était en apparence pas différente de d’habitude au départ de la 17e étape à Saint-Gervais, ce mercredi. Du beau temps, une foule présente en masse le long des barrières, des autographes et des selfies, beaucoup d’invités, et des médias un peu partout, notamment devant le bus de Jumbo-Visma, l’équipe du Maillot jaune danois, comme tous les matins.
Même si le monde du cyclisme s’est frotté les yeux la veille face à la claque infligée par Vingegaard au reste du peloton et notamment à son rival Tadej Pogacar, relégué à 1’38’‘, ce n’est pas comme si un coureur avait été testé positif lors d’un contrôle antidopage. Le Tour de France poursuit sa route comme il le fait depuis plus de deux semaines, avec une étape-reine à 5 100 mètres de dénivelé positif qui doit permettre de passer à autre chose.
L’importance de la préparation
Devant le bus de son équipe AG2R-Citroën, Vincent Lavenu était plutôt… admiratif : « Ce que Vingegaard a fait est extraordinaire. Chacun a le droit de porter des jugements, de s’interroger. Pour ma part, en principe, je me refuse à rendre suspecte toute performance. L’histoire de notre sport comporte certaines performances qui n’étaient pas crédibles. Mais tellement de choses ont évolué, l’ingénierie, le matériel, etc. pour permettre de progresser. Hier (mardi), Vingegaard entendait qu’il gagnait du temps, ça a aussi décuplé sa motivation. »
La préparation du vainqueur sortant du Tour était aussi mise en avant par Jens Haugland, manager de la formation Uno-X : « Je ne suis pas choqué, plutôt impressionné. Jumbo est très, très bon sur l’équipement, l’alimentation, la position aérodynamique… On a vu Vingegaard faire sa reconnaissance avant le chrono. On le voyait passer et repasser à certains endroits pour savoir exactement où il devait passer et comment. Je n’ai aucune hésitation sur sa probité. »
Des contrôles
Il est toujours délicat de savoir si les personnes interrogées sont absolument sincères ou si elles préfèrent dérouler une autre version pour ne pas braquer ou vexer ceux qui les nourrissent. L’équipe Uno-X, par exemple, est invitée par l’organisateur ASO sur le Tour de France. L’ancien coureur français Luc Leblanc, lui, travaille sur le Tour pour Norauto, partenaire de l’épreuve. Il a été champion du monde, porteur du maillot jaune et vainqueur d’étapes dans les années 90. Il a aussi admis avoir consommé de l’EPO.
Pourtant, ce jeudi matin, il n’était « pas mal à l’aise » malgré les écarts abyssaux, creusés sur seulement 22 kilomètres. Tout juste admettait-il qu’ils étaient « surprenants ». « Je vois où vous voulez en venir… Vingegaard, à l’arrivée, ne devrait pas dire qu’il n’était pas trop à fond ou qu’il aurait pu en faire plus. Mais Pogacar n’a pas couru pendant deux mois (après sa blessure au poignet à Liège-Bastogne-Liège fin avril). Il n’est pas au top. »
Sauf que le Slovène a lui-même réussi un très bon contre-la-montre, en laissant Wout van Aert 1’13 derrière lui. « Ça reste un spécialiste. On ne va pas commencer à mettre de la suspicion. Il n’est pas dopé. Rien n’est prouvé. Il y a des contrôles », poursuit Leblanc. Le patron du Tour, Christian Prudhomme, a d’ailleurs avancé le même argument sur France Info dans la matinée : « Le Maillot jaune est testé tous les jours, les vélos aussi. »
« Ça fait chier pour le vélo »
Mais évidemment, en « off », les langues des coureurs se délient. « Ça m’a fait l’effet d’une détonation, raconte ce coureur français. Ça devient compliqué d’y croire. Plus que du dopage, pour lequel on n’a aucun élément, je m’interroge sur le détournement de certains médicaments. Ça commence avec le paracétamol, la caféine, c’est ‘basique’. Mais il y a certainement d’autres trucs pas autorisés ni éthiques que je ne connais pas. »
Un autre est franchement désabusé : « J’ai eu l’impression que ça n’était pas le même parcours que nous. On en parlait hier soir (mardi soir) entre nous, évidemment. Ça fait chier pour le vélo. J’ai vu les vitesses, les écarts, c’est incroyable. Et puis quand j’entends que ce sont des histoires de nutrition, d’entraînement, etc., ça me fait doucement marrer. Nous aussi on s’entraîne dur, on fait des stages en altitude, on fait le max. Mais qu’est-ce que tu veux faire ? Il y a un truc, légal, pas légal je ne sais pas. Mais je ressens du malaise, oui. »
« Un pas supplémentaire »
Un troisième coureur tricolore expérimenté mais simple équipier reconnaît sans mal qu’il ne participe de toute façon « pas à la même course » que Pogacar et Vingegaard. Et préfère penser à autre chose. « Si je doutais de tout, je ne serais plus sur mon vélo. J’essaie de me concentrer sur les quelques moments où je peux avoir ma carte à jouer, prendre un peu de plaisir. Par contre, si j’étais David Gaudu, à la lutte pour le général, je le prendrais autrement. »
Un agent bien implanté dans le milieu faisait le tour des équipes ce matin, pour discuter avec coureurs, managers et directeurs sportifs. « On n’a pas attendu ce chrono pour parler de ça, se poser des questions, dit-il. Le sujet est récurrent. Mais c’est sûr que là, on a franchi un pas supplémentaire. Ce que je dis à mes coureurs, c’est que dans ce genre d’histoire, ils peuvent perdre deux fois : sur la route, puis quand tout le monde te dit que ton sport est pourri et que ton sponsor réfléchit à son investissement. Mais tant qu’on n’a pas de preuves… »
Les coureurs de Jumbo et UAE testés avant le départ
Mercredi matin, les équipes Jumbo-Visma et UAE ont reçu une nouvelle visite des contrôleurs antidopage avant le départ de la 17e étape. « J’applaudis cette initiative, a assuré le patron de Jumbo-Visma, Richard Plugge, au pied du bus. C’est un pas supplémentaire dans la lutte contre le dopage. Jonas Vingegaard s’est soumis à pas moins de quatre tests sanguins lors des 48 dernières heures. Nous sommes contents de pouvoir coopérer. »
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