Rappels de Citroën C3 et de DS3 : mais qui est Takata, à l’origine de vos airbags défectueux

Temps de lecture: 2 min

Les airbags de Takata refont parler d’eux, avec le rappel en cours de Citroën C3 et de DS 3. Mais avant Stellantis, d’autres constructeurs automobiles, comme Ford, Toyota ou encore Volkswagen, ont dû rappeler plusieurs centaines de millions d’airbags potentiellement dangereux. Zoom sur l’équipementier japonais derrière ces affaires.

L'affaire des airbags défectueux de Takata remonte à une dizaine d'années.

© Adobe Stock/saravuth – L’affaire des airbags défectueux de Takata remonte à une dizaine d’années.

«Ne conduisez plus» ! Vous faites peut-être partie des 600 000 propriétaires de Citroën C3 et de DS 3 dans le monde, dont 246 880 en France, qui ont reçu ce courrier au mois de mai de la part des deux marques automobiles du constructeur Stellantis, concernant des véhicules fabriqués entre 2009 et 2019. Certains sont en effet équipés d’airbags vieillissants et potentiellement défectueux, occasionnant, s’ils explosent, des blessures graves, voire mortelles. Cette campagne de rappels massive suscite de l’inquiétude mais également de la colère chez les clients, qui l’estiment très mal gérée par la maison-mère Stellantis. Cette affaire n’est pourtant pas une première. En effet, Nissan est également concerné actuellement, tout comme BMW depuis le mois de mars. Et avant eux, Ford, Honda, Audi, Toyota, Volkswagen… Depuis 2019, ce sont une quinzaine de marquesqui ont procédé à des rappels de voitures sur la base de ce même problème d’airbags défectueux. Il faut dire que ces constructeurs ont un point commun : ils ont travaillé avec le même fournisseur d’airbags.

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Citroën, malheureux client de Takata

Il s’agit de Takata, un équipementier japonais fondé dans les années 1930. L’entreprise avait débuté dans l’industrie textile puis a conçu des bouées de sauvetage avant de se tourner vers l’automobile dans les années 1950, en fabriquant des ceintures de sécurité et des sièges pour bébé. En 1987, Takata a commencé à produire des airbags et en a depuis installé des centaines de millions d’unités dans les voitures de plusieurs constructeurs de renom, ce qui l’a projeté au rang de numéro deux mondial du secteur, derrière le suédois Autoliv.

Quel est le problème avec les airbags ?

A partir des années 2000, Takata change de formule pour gonfler ses airbags avec un nouvel agent chimique, le propergol, habituellement utilisé comme engrais et sans desséchant. Problème, celui-ci se détériore en cas d’exposition à la chaleur et à l’humidité et peut entraîner une très forte explosion intempestive. Des fragments du volant ou du tableau de bord peuvent alors être projetés, risquant de blesser, voire de tuer, le conducteur et les passagers.

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Quand l’affaire des airbags a-t-elle éclaté ?

Honda avait lancé un rappel de véhicules dès 2008 mais ce n’est qu’en 2014 que l’affaire avait éclaté au grand jour, quand les autorités américaines s’étaient emparées du dossier, les airbags défectueux ayant occasionné des blessures et des décès. Takata avait alors été accusé par la NHTSA, la sécurité routière américaine, d’avoir dissimulé des dysfonctionnements de ses appareils de sécurité, donnant la priorité à ses profits plutôt qu’à la sécurité des automobilistes. Ainsi, Stellantis a expliqué à Capital que Takata lui avait «confirmé à plusieurs reprises l’absence de risque sur les airbags équipant [ses] véhicules, car ils étaient produits dans une usine européenne dans laquelle aucun incident n’avait été signalé».

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Qu’est-il arrivé à Takata ?

Logiquement, ces rappels n’ont pas été bons pour les affaires de l’équipementier. En 2014, le PDG de Takata, Shigehisa Takada, s’était excusé auprès des constructeurs et des victimes de ces défaillances. Mais, l’équipementier n’a pas survécu au scandale. Criblé de dettes, objet de nombreuses plaintes de consommateurs, étouffé par les amendes à payer aux constructeurs, il a déposé le bilan en 2017 et a été racheté par une société américaine, Key Safety Systems, contrôlée par l’équipementier chinois Ningbo Joyson Electroni.

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