Merci de « cesser immédiatement » de conduire votre véhicule. De nombreux propriétaires de C3 et de DS3 viennent de recevoir un courrier de la part de Citroën leur enjoignant d’emmener leur voiture au garage.
Le constructeur automobile français évoque un problème « d’airbag pouvant provoquer des blessures graves, voire mortelles ». En cause : des produits de la marque japonaise Takata et une problématique, pas vraiment nouvelle, d’airbags défectueux… mais toujours en circulation.
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Un équipementier japonais qui a depuis fait faillite
Depuis des années, ces airbags susceptibles d’exploser au visage des conducteurs font l’objet de rappel au niveau mondial.
À l’origine, un défaut constaté sur les airbags de l’équipementier japonais Takata (qui a depuis fait faillite), susceptibles d’exploser en projetant des fragments de métal, qui avait été mis au jour par les autorités américaines en… 2014, provoquant déjà d’importantes campagnes de rappel à travers le monde de plusieurs constructeurs.
Car ces airbags seraient impliqués dans plusieurs accidents, parfois mortels, notamment aux Antilles et à La Réunion, détaille France Télévision outre-mer. Le climat de ces territoires ultramarins augmenterait considérablement les risques d’explosion, explique la chaîne, citant une question de la députée de La Réunion, Karine Lebon, qui avait interpellé sur ce sujet, en avril 2023, Clément Beaune, alors ministre chargé des Transports.
Elle insistait alors sur le retard pris par les concessionnaires sur le lancement des campagnes de rappel.
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En France, de nombreuses personnes circulent encore dans des véhicules équipés de ces airbags et sont, de ce fait, quotidiennement mis en danger. Il se trouve par ailleurs que, même après la médiatisation du problème dès 2014, des constructeurs automobiles ont continué à commercialiser des véhicules équipés de ces airbags jusqu’en 2017.
Suzuki, Mercedes Benz, Volkswagen, Toyota, BMW, Ford, Mazda…
Car ce scandale date de plus de dix ans, et pourtant, ces airbags défectueux de l’équipementier Takata font toujours des morts et des blessés, martelait la députée, mentionnant plusieurs accidents en Guadeloupe ou encore à La Réunion.
En mai 2023, le gouvernement répondait à la députée qu’effectivement des véhicules équipés d’airbags défectueux de la marque Takata, avaient fait l’objet de nombreuses campagnes de rappel de la part de Citroën, mais aussi Suzuki, Mercedes Benz, Volkswagen, Toyota, BMW, Ford, Mazda, Nissan Jaguar, Land Rover ou encore Honda.
Et mettait déjà en avant ces Citroën C3 expliquant que le constructeur Stellantis (un groupe résultant de la fusion des groupes Groupe PSA et Fiat Chrysler) avait lancé en septembre 2020 un rappel des véhicules dont les airbags Takata avaient été identifiés défectueux.
Cette opération de rappel concernait les véhicules Citroën C3, C4, DS3, DS4 et DS5. Sur ces véhicules, le rappel consistait à remplacer l’airbag conducteur sur C3, DS3, C4, DS4, DS5 et du module airbag passager sur C3 et DS3 uniquement.
Stellantis avait alors priorisé les véhicules circulant dans les zones géographiques « où les conditions météorologiques favorisent l’apparition du problème, en particulier pour la France : Guyane, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie », détaillait le gouvernement, précisant que ce rappel s’avérait bien laborieux.
En mai 2023, Clément Beaune avait néanmoins demandé à ses services « de relancer l’ensemble des constructeurs concernés en les invitant à conduire une nouvelle campagne d’information, par courrier, téléphone et envoi de messages électronique ».
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Les véhicules concernés par le rappel sont des véhicules immatriculés il y a plusieurs années, qui ont pu changer plusieurs fois de propriétaires, parfois de pays, voire ne sont plus en circulation. Le constructeur a donc parfois des difficultés pour contacter les propriétaires. Et des propriétaires de véhicules ayant été contactés n’ont pas apporté les véhicules en concession pour faire effectuer l’opération…
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Une dose de nitrate d’ammonium dans le processus de gonflement
Dès 2014, les autorités américaines avaient révélé que certains airbags produits par le japonais Takata ne présentaient pas toutes les garanties de sécurité. Après le rappel de plusieurs millions de véhicules au niveau mondial, l’équipementier japonais avait versé une amende d’un milliard de dollars aux États-Unis… avant de déposer le bilan.
En 2017, devant un tribunal du Michigan, l’équipementier nippon avait ainsi reconnu avoir, entre 2000 et 2015, dissimulé l’existence d’un défaut majeur dans les agents gonfleurs de ses airbags, susceptibles d’exploser inopinément en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager.
Selon les experts, la rupture possiblement violente de certains airbags de l’équipementier serait liée notamment à l’utilisation, dans le processus de gonflement, d’une dose de nitrate d’ammonium. D’après les études menées après différents accidents, les capsules, abritant le système de gonflement, ne seraient pas suffisamment en mesure d’isoler le nitrate d’ammonium de l’humidité extérieure, notamment lorsque les véhicules sont soumis à d’importants changements de température.
En explosant violemment après un choc minime, voire sans raison apparente, les airbags sont doublement dangereux : non seulement ils font perdre le contrôle du véhicule au conducteur, mais le choc est tel qu’il peut propulser des pièces métalliques dans l’habitacle.
Le dépôt de bilan de l’équipementier automobile japonais Takata, qui a laissé derrière lui des milliards d’euros de dette, avait marqué la plus retentissante faillite d’un industriel dans l’histoire du Japon d’après-guerre.
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Des informations judiciaires ouvertes en France
Dans les années 1970, Takata proposait des sièges auto pour enfants, puis en 1987 le groupe s’était positionné sur les airbags qu’il produisait initialement pour Honda Motor avant de les vendre à d’autres constructeurs.
Honda, premier client de l’équipementier, avait lancé un rappel d’airbags dès 2008, mais ce n’est qu’en 2014 que l’affaire avait éclaté au grand jour quand l’agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) s’était emparée du dossier après une série d’incidents.
Dix ans plus tard, des informations judiciaires sont désormais ouvertes en Guadeloupe notamment pour « homicides involontaires » et « blessures involontaires avec ITT inférieure et supérieure à trois mois selon le cas, commis par inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité par une personne ou par personne morale ».
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