L’actualité de Citroën n’est pas des plus joyeuses. La marque s’empêtre dans un crise d’airbags défectueux. La faute aux créations d’une firme disparue en 2017 : Takata. Cette dernière produisait des airbags, jusqu’à la fermeture de ses portes. Elle a toutefois laissé une lourde affaire, derrière elle.
Nombre de ses airbags sont effectivement défectueux. Ils peuvent ainsi se déclencher sans raison. « Le boîtier contenant le gaz propulseur de cet airbag pourrait éclater », lit-on sur des courriers de rappel de véhicules touchés. Le tout en précisant que « cette réaction peut être due à une dégradation du gaz propulseur en raison d’une forte humidité de l’air et de variations importantes de la température ».
Quelles marques sont touchées par ces problèmes d’airbags ?
Le problème touche un nombre impressionnant de véhicules. Takata fournissait effectivement de nombreux constructeurs, comme Citroën, BMW, Seat ou encore Honda. Au total, le manufacturier a installé plus de 100 millions d’airbags dans des voitures du monde entier. Si le risque de déclenchement intempestif est certes minime, eu égard du nombre d’engins concernés, il existe bel et bien. Ceci a plus de chance de survenir dans des conditions climatiques humides et chaudes, à certains endroits de la planète. 15 marques sont concernées, a minima
- Audi
- BMW
- Cadillac
- Citroën
- Ford
- Honda
- Land Rover
- Range Rover
- Lexus
- Mazda
- Mercedes
- Nissan
- Seat
- Skoda
- Suzuki
- Opel
- Toyota
- Volkswagen
C3, DS3 et plus, quelles voitures ont des problèmes d’airbags chez Citroën ?
Chez Citroën, les véhicules touchés se cantonnaient durant un temps aux Citroën C3 et DS3. L’on comptait plus de 530 000 véhicules de ces modèles touchés en Europe. Dont une grande partie en France, marché de prédilection pour la marque aux Chevrons. L’on parlait ainsi de 181 700 C3 et de 58 634 DS3 dans l’Hexagone.
Dans le détail, cela concerne des modèles de ces véhicules construits entre le 9 avril 2009 et le 16 janvier 2017 pour les C3 et entre 2009 et 2019 pour les DS3. Les codes de rappel sont JZD, JZG, MK7 et MN9. Cela touche des modèles encore récents et très largement répandus sur nos routes.
Néanmoins, il serait possible que le problème soit plus vaste. Selon une information du Parisien, huit millions de véhicules Citroën pourraient être concernés par cela. Outre les Citroën C3 et DS 3, il y aurait aussi des C4, des DS4 ou encore des DS5.
Une campagne de rappel limitée, pour le moment
En attendant, il faut temporiser. Seules les C3 et DS3 font, pour le moment, l’objet d’une campagne de rappel. Cela est même plus important. Le problème touchant les airbags, la firme a demandé aux conducteurs des véhicules concernés de… ne plus les conduire ! Ceci sous peine de subir des blessures graves, voire mortelles.
En ce qui concerne les autres véhicules mentionnés, aucune campagne de rappel n’est en cours pour le moment à ce sujet. Reste que cela pourrait évoluer. Stellantis (groupe automobile comprenant Citroën) pourrait toutefois simplement demander aux conducteurs d’aller changer leurs airbags, sans demander aux clients d’arrêter de conduire leur véhicule.
Comment les clients mécontents peuvent-ils se défaire ?
Une situation qui agace tout naturellement les conducteurs de ces véhicules. Raison pour laquelle ils se sont regroupés, afin d’agir. Ce jeudi 6 juin, une action collective en justice a été lancée par Me Christophe Lèguevaques, avocat spécialisé dans ce type d’action.
Cet avocat mène également la fronde face aux problèmes du moteur 1.2 PureTech chez Stellantis. Il s’est également illustré avec une action collective concernant le motorgate de Renault, menant aussi à des casses de véhicules en série.
Cette action collective en justice se déroule sur plusieurs plans. Elle se fait « au civil », avec « l’objectif (…) d’obtenir des indemnités, liées au trouble de jouissance et aux effets sur la valeur du bien, détaillait ainsi récemment l’avocat au Parisien. L’avocat lance « aussi une action collective au pénal, car nous avons été contactés par des personnes dont les proches ont été victimes de dysfonctionnements mortels. » Il est possible de s’y inscrire via la plateforme MyLeo.
Quelle prise en charge des clients par Citroën ?
En attendant, les clients doivent être pris en charge par Stellantis. Pour savoir si leur véhicule est concerné, ils peuvent faire une simple recherche. Citroën a ainsi ouvert une page spéciale, dédiée aux rappels, disponible ici. Il s’agit de s’y rendre si l’on possède une C3 ou une DS3 produite entre 2009 et 2019.
Une fois ceci fait, il faut y rentrer le numéro d’identification du véhicule (VIN). Ce dernier se trouve sur la carte grise du véhicule. Il est situé en face de la lettre E sur ce document et se compose de 17 caractères alphanumériques. Cela permet de savoir si le véhicule est concerné par ce rappel.
Un code spécial pour les clients concernés
Ayant accès à ces infos, le constructeur peut également appeler les clients concernés pour leur faire part de ce changement nécessaire. Ceci afin d’organiser le changement des airbags. Reste qu’un code doit leur être délivré pour cela. Sans ce dernier, impossible de procéder au changement en question.
Ainsi, des conducteurs se sont enregistrés sur le site de Citroën dès la fin du mois de mai. Début juin, certains n’avaient pas encore reçu ce code. Ils sont également laissés sans informations de la part de Citroën. Ce qui peut les agacer.
Citroën met-il suffisamment de moyens pour contenter les clients ?
Face à tout cela, Citroën assure mettre les moyens afin de contenter ses clients. Thierry Koskas, directeur général de la marque française en place depuis 2023, s’est exprimé à ce sujet sur BFM Business, afin de détailler ce que fait le constructeur face à cette affaire :
« On est en train de mobiliser 25.000 voitures en France qui sont en train d’arriver chez les concessionnaires pour les prêter aux clients. […] Nous mettons les moyens, ils sont en train d’arriver. »
« Il y a un centre d’appel qui reçoit tous les clients, on va en doubler le nombre d’agents. Il y a la fabrication des airbags qu’on fabrique avec un nouveau fournisseur le plus rapidement possible.
Pour autant, cela n’est pas suffisant, selon l’avocat des clients lésés. Christophe Lèguevaques critiquait ainsi l’attitude de Citroën. Ceci notamment au sujet des « véhicules de courtoisie », dont « personne n’a vu la couleur ou presque ». Et d’assurer que « les gens sont dans la panade, ne savent pas comment faire ». Des soucis dont la faute repose entièrement sur Citroën, selon lui.
« C’est une erreur de la part de Citroën de ne pas avoir préparé le rappel, de ne pas avoir mis les effectifs matériels et humains pour justement faire en sorte que cela se passe dans de bonnes condition.
Reste à voir comment cela évoluera pour Citroën et les clients lésés. Les procédures, de rappel et en justice, risquent d’être longues. Elles pourraient surtout coûter très cher à Citroën.
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Pour résumer
Citroën est empêtré dans une affaire d’airbags défectueux touchant, au mieux, des centaines de milliers de voitures. Face à cela, les automobilistes conduisant ces véhicules se mobilisent. Voitures concernées, répercussions, actions en justice, voici tout ce que vous devez savoir sur cette affaire.
Rédacteur
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