Rappel airbags défectueux Takata : la colère monte chez les concessionnaires Citroën

Problèmes d’approvisionnement, clients exaspérés : certains concessionnaires du groupe Stellantis doivent gérer une situation délicate, et ils ne seraient pas aidés par la maison mère.

La grande campagne de rappel des centaines de milliers de voitures Stellantis est en train de mettre le feu aux poudres chez certains distributeurs du groupe. Tout particulièrement les points de vente Citroën, qui sont les plus grands concernés par ce qui s’apparente déjà comme un casse-tête : rapatrier rapidement une énorme flotte de véhicules pour éviter la colère chez les clients. Mais elle est inévitable, la faute à une logistique complexe et à des coussins gonflables de remplacement arrivant lentement. La FNA, organisation représentant les artisans de l’automobile, alerte justement sur une réalité du terrain qui serait éloignée du discours de Thierry Koskas, directeur général de Citroën : « En plus de ça, on a donné la possibilité au réseau de prêter leurs voitures d’occasion, ce qui représente 10 000 voitures supplémentaires« , avait-il annoncé chez nos confrères de RTL.

Le problème des véhicules de courtoisie

Prêter un véhicule d'occasion à la vente engendre certaines contraintes
Prêter un véhicule d’occasion à la vente engendre certaines contraintes© yayimages

La FNA explique que les concessionnaires sont très frileux à l’idée de fournir des véhicules de courtoisie qui seraient issus de leur propre par de VO, pour des raisons évidentes : « il est également important de noter que les véhicules de prêt ne sont parfois pas gratuits, et qu’il est peu probable que Citroën prenne en charge ce coût. Les professionnels agents Citroën contactés par la FNA ont d’ailleurs exprimé unanimement leur refus de prêter leurs véhicules d’occasion en raison des complications et des risques associés. La FNA entend s’adresser à Citroën et à la délégation à la sécurité routière (DSR) au ministère de l’Intérieur pour s’assurer qu’aucune information erronée ne soit diffusée par le constructeur, évitant ainsi que les garages prêtent des véhicules d’occasion, au risque de se mettre dans l’illégalité« . La FNA rappelle par ailleurs que le cadré législatif est strict autour du prêt d’un véhicule d’occasion destiné à la vente : « ces véhicules, lorsqu’ils sont enregistrés en déclaration d’achat, ne peuvent circuler que sous des conditions strictes : ils doivent, en effet, porter des plaques W garage pour un essai routier (en présence d’un employé du garage) ou pour être conduits au contrôle technique« .

La décote des voitures de prêt

La galère n’est pas terminée pour ces concessionnaires qui doivent également demander un code personnel pour activer la commande d’un airbag de remplacement. Un code qui mettrait « plusieurs semaines » à arriver. Et puis, même si les véhicules d’occasion étaient prêtables facilement, il reste la question de la décote engendrée par le prêt de ces voitures qui vont voir leur compteur kilométrique grandir entre les mains d’un client touché par l’affaire « Takata ». Sans compter, bien sûr, sur le risque de sinistre plus élevé.

Audric Doche

Journaliste automobile (et un peu bicyclette aussi). Autant passionné par la nouveauté que l’industrie ou l’environnement, mais aussi tout ce qui fera avancer la mobilité.

Publié le 17/06/2024 à 17:00

Véhicules d’occasion

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