Que vaut le documentaire « DGSE, la fabrique des agents secrets » sur France 2

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France 2 diffuse mardi 9 avril à 21 h 10 le documentaire DGSE, la fabrique des agents secrets, qui offre une plongée exceptionnelle dans le monde du renseignement français. Sans dévoiler de scoop sur le service, surnommé « la boîte » par les militaires, il fait témoigner une vingtaine de vrais agents. Leurs visages sont floutés et leurs voix habilement modifiées par intelligence artificielle (IA), au point que l’on ne se rend pas compte du subterfuge à la première écoute.

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« Au départ, nous pensions utiliser le procédé classique qui donne une voix de robot ou une voix très aiguë, mais l’IA a beaucoup progressé durant la production du documentaire et nous avons pu transformer les voix en autres vraies fausses voix », explique Théo Ivanez, réalisateur et co-auteur du film. « Les agents se sont écoutés et ne se sont pas reconnus ! Leurs voix sont impossibles à identifier : cela a été testé et vérifié en interne par la DGSE », assure-t-il.

Dans la vie quotidienne des agents

« Les portes étaient plus ouvertes que je ne l’aurais imaginé, nous n’avons jamais trouvé de porte totalement close », raconte le réalisateur. « Par exemple, sur le service des gadgets, nous avons pu négocier pour que l’on en voie un dans le film », poursuit-il. On découvre effectivement un adaptateur vidéo HDMI doté d’un système d’enregistrement du flux vidéo, caché dans la prise.

À LIRE AUSSI Le livre que doit lire tout candidat à un poste d’agent à la DGSEQuelques exemples historiques illustrent le documentaire, sans entrer dans des détails opérationnels qui menaceraient la sécurité des opérations futures. « Dès le départ, nous savions que ce n’était pas parce que la DGSE ouvrait ses portes que nous allions avoir des secrets ! » glisse Théo Ivanez. Le cœur du film réside plutôt dans le récit des parcours de chacun, des motivations, des hésitations, qui disent beaucoup de la vie des agents… sans rien en dévoiler de secret.

La DGSE veut recruter et expliquer son budget

Du côté de la DGSE, cette ouverture n’est pas dénuée d’intérêt. Le service de renseignement a besoin de recruter des profils rares que s’arrachent déjà les grandes entreprises comme Google ou Meta (Facebook), qui offrent de bien meilleurs salaires. Pour séduire, la « boîte » doit se faire connaître et jouer sur son atout majeur : le patriotisme, afin de répondre à la recherche de sens au travail, en particulier chez les jeunes diplômés.

À LIRE AUSSI Journalistes, hauts fonctionnaires, politiques… ces Français au service de Moscou « Il y a aussi une vraie volonté d’expliquer aux Français pourquoi la DGSE reçoit tant d’argent public et comment elle l’utilise », estime Théo Ivanez. De 400 millions d’euros en 2023, le budget de la DGSE devrait augmenter jusqu’à frôler le milliard d’euros en 2030.

Des journées « coupées du monde » sans téléphone ni Internet

Les conditions de tournage et de montage du documentaire ont été particulièrement complexes. Les équipes ont dû se plier aux contraintes de sécurité de la DGSE et les rushes vidéo n’ont pas pu quitter la caserne du boulevard Mortier. Seule la vidéo finale, totalement anonymisée, a pu sortir des murs. Les équipes ont donc travaillé sur place, sans ordinateur venu de l’extérieur ni téléphone, afin de produire le documentaire.

À LIRE AUSSI Ingérences étrangères au Parlement européen : « Mes collègues sont d’une naïveté confondante » « Sans smartphone ni connexion à Internet, les journées étaient un peu coupées du monde ! Quand on voulait vérifier un fait, il fallait se le noter sur un bout de papier et regarder sur Internet chez soi le soir », raconte le réalisateur. « Certains éléments de montage devaient quand même venir de l’extérieur, et ce n’était pas forcément facile de convaincre la DGSE de faire entrer un disque dur dans le bâtiment ! » glisse-t-il en souriant.

« DGSE, la fabrique des agents secrets », de Théo Ivanez et Jean-Christophe Notin, diffusion mardi 9 avril à 21 h 10 sur France 2 (durée : 1 h 30). Tiré du livre DGSE. La Fabrique des agents secrets de Jean-Christophe Notin, paru aux éditions Tallandier en février 2024.


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