La Ferrari et l'Aston Martin n'ont ni l'une ni l'autre, mais leurs pilotes ont besoin de plus de temps pour se familiariser avec l'une ou l'autre voiture. Il leur manque également la sensation de siège de pantalon du Turbo, qui s'apparente à une étreinte rassurante dans le Far West des GT de plus de 600 ch.
Vous commencez donc à vous lancer dans la 911 avec un peu de délectation. Le processus commence par la rotation du sélecteur de mode de conduite, niché contre le couvercle de l'airbag, de Normal à Sport Plus.
Cela porte le groupe motopropulseur à ébullition, mais vous devez ensuite remettre les amortisseurs dans leur état détendu via la bascule montée sur le tableau de bord : tout le reste est trop ferme sur les routes de campagne britanniques.
Quoi qu'il en soit, cet assassin aux yeux de grenouille est si génétiquement cloué qu'il vous faut permettre à chaque once de verve de s'échapper sous la forme de mouvements corporels.
L'immense transparence de la Porsche et votre foi en sa prévisibilité sont telles que vous n'avez aucun scrupule à retirer l'ESP – pas entièrement, mais à moitié. Et maintenant, la 911 Turbo S est prête à vous épater.
Et c'est le cas, trouvant une traction totale et une poussée implacable dans des endroits si improbables que vous passez la moitié du temps à vous accrocher, à attendre que le nez se lève de la route.
Cela n’arrive jamais, la voiture restant plutôt contenue, précise et incroyablement absorbante – et, oui, toujours un peu perplexe face à vos efforts. C’est là que réside l’angle mort conceptuel de la 911 Turbo : conduite au sept dixièmes, elle est d’une précision et d’une pureté envoûtantes.
Il est extrêmement gratifiant d'être simplement aux commandes, mais il est constamment verrouillé. Ensuite, conduit à une vitesse folle de neuf dixièmes, vous êtes soumis à des forces stupéfiantes qui ne devraient pas exister dans le contexte d'un modèle super-sportif urbain avec CarPlay et Isofix.
Dans ces moments-là, le Turbo commence à présenter un dynamisme sublimement espiègle, autrement bien caché. Vous pouvez cependant voir le problème : au point crucial des huit dixièmes, le Turbo est particulièrement inexpressif.
Il ne fait aucun doute que la Porsche est la voiture la plus rapide ici, mais si le but des essais de groupe est de savoir ce qu'une voiture peut révéler sur une autre, sa présence représente plus qu'une conclusion prévisible concernant le rythme pur et simple.
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