Morbihan. Un mois après l’intoxication alimentaire massive à la CPAM, une origine toujours floue

, Morbihan. Un mois après l’intoxication alimentaire massive à la CPAM, une origine toujours floue

Le 17 octobre 2023, environ 500 agents de la CPAM étaient réunis, à Lorient (Morbihan), à l’occasion de leur assemblée générale. Et, dans les heures et jours qui ont suivi, quelque 230 agents étaient victimes de symptômes gastro-intestinaux. Au final, selon nos informations, ce sont plus de 370 personnes qui ont été malades, dont certaines très sérieusement et durant plusieurs jours. Deux agents avaient dû être hospitalisés.

Très rapidement, la préfecture a confirmé l’hypothèse selon laquelle les agents avaient été victimes d’une Toxi-infection alimentaire collective (Tiac). Santé publique France, l’agence nationale de santé publique, précise, sur son site, que celle-ci est « définie par l’apparition d’au moins deux cas d’une symptomatologie similaire, en général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire ».

Verrine citron ou bouchée champignon bœuf ?

Il a fallu attendre dix jours de plus, le 27 octobre, pour que la direction de la CPAM du Morbihan reconnaisse, à son tour, dans un courriel adressé à l’ensemble de ses collaborateurs, « l’hypothèse de la toxi-infection alimentaire collective via la verrine de tarte citron ou la bouchée champignon crémé et bœuf poêlé », avec une « cause virale (norovirus) semblant la plus probable. »

Pas de germe pathogène

Contactée à de nombreuses reprises, l’Agence régionale de santé a indiqué, jeudi soir, explique que dès le signalement, le 19 octobre, d’une  toxi-infection alimentaire collective, une enquête a été diligentée, en partenariat avec les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP56) et de la cellule régionale de Santé publique France.

« Un questionnaire numérique a été adressé aux participants de l’assemblée générale pour recueillir des éléments permettant de préciser la situation et d’évoquer des hypothèses diagnostiques. Le taux de réponse élevé a permis de retenir l’hypothèse de la Tiac », précise l’ARS. Mais, les analyses alimentaires, réalisées sous l’égide de la DDPP, n’ont pas permis de mettre en évidence un germe pathogène. «  Au vu des délais d’incubation, des signes présentés, d’analyse, l’hypothèse d’une Tiac d’origine virale probable a été retenue», a conclu l’ARS, qui n’a pas répondu à nos demandes de précisions.

« L’analyse de nos plats témoins a montré qu’aucun germe n’a été trouvé, souligne, de son côté, le prestataire, qui n’avait jamais connu de tel incident. Le schéma le plus probable est qu’une tierce personne ait contaminé les mets, mais on va continuer de chercher pour savoir ce qu’il s’est passé.  » En clair, les agents ont été intoxiqués à cause de ce qu’ils ont mangé, mais pas par ce qu’ils ont mangé…

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