En Géorgie, l’examen du projet de loi controversé sur les « agents de l’étranger » tourne au pugilat. La nouvelle mouture du texte, calqué sur une loi russe visant à réduire au silence les médias indépendants et la société civile, a été débattue lundi 15 avril lors d’une première séance au Parlement. Mamuka Mdinaradze, un législateur du parti au pouvoir, Rêve géorgien, le défendait à la tribune lorsqu’un député d’opposition, Aleko Elisachvili, a bondi vers lui pour lui asséner un coup de poing sur la tête. Une dizaine de parlementaires ont aussitôt fondu sur l’opposant pour le tabasser. L’homme, sorti du Parlement en boitant, a été accueilli en héros par des manifestants, tandis que sa maison a rapidement été couverte de tags le désignant comme « l’ennemi du pays ».
L’altercation, dont les images ont aussitôt été censurées sur le site de l’institution, reflète les tensions qui traversent la Géorgie, déchirée entre sa population, dont 80 % est favorable à l’intégration européenne, selon les sondages, et son gouvernement, proche de Moscou tout en entretenant un double discours. Révoltées par le retour du projet de loi, qu’elles avaient combattu un an plus tôt, des milliers de personnes se sont rassemblées devant le Parlement pour exiger de nouveau son retrait. Quatorze manifestants ont été arrêtés et un policier blessé, selon le ministère de l’intérieur. D’autres incidents ont émaillé l’examen du texte, surnommé la « loi russe » par ses détracteurs. Le président de la commission des affaires juridiques a ainsi coupé à plusieurs reprises les micros des députés de l’opposition, et au moins sept d’entre eux ont été expulsés.
Le gouvernement avait déjà tenté de faire passer ce projet de loi sur les « agents de l’étranger » en mars 2023, mais il avait fini par reculer après des manifestations massives et sous la pression internationale. A la surprise générale, il a annoncé, le 3 avril, la réintroduction du texte, qui pourrait compromettre l’avenir européen de cette ancienne république soviétique, quatre mois seulement après son obtention du statut de candidat officiel à l’Union européenne (UE).
Une façon de dire « non à l’Europe »
Le contenu de la loi reste le même par rapport à sa précédente mouture, seul son nom change. Le terme « agent de l’étranger » a été supprimé et remplacé par « organisation servant les intérêts d’une puissance étrangère ». Les organisations qui reçoivent au moins 20 % de financements étrangers seraient obligées de s’enregistrer sous cette appellation infamante et de publier un rapport financier annuel, sous peine de se voir infliger de lourdes amendes. Le parti au pouvoir estime que « la société civile reste le secteur le plus opaque en Géorgie » et accuse ses donateurs des ONG de « financer l’extrémisme ».
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