“Rien que pour vos yeux”, (For Your Eyes Only) est un James Bond américano-britannique réalisé par John Glen et sorti en 1981.
Adapté du recueil “Bons baisers de Paris” d’Ian Fleming, il s’agit du douzième opus de la série, le cinquième pour Roger Moore.
Synopsis
Le Saint-Georges, chalutier espion de la marine anglaise, est coulé au large de l’Albanie. Le navire, équipé d’un système de mise à feu de missiles nucléaires, est l’objet de toutes les convoitises.
En effet, en pleine guerre froide, la Russie veut mettre la main sur l’épave pour en récupérer la technologie. Un agent de l’Intelligence Service est envoyé sur les lieux.
Mais sa couverture de plongeur archéologue ne tient pas et il se fait assassiner. James Bond prend alors la relève.
James Bond doit compter sur lui-même
Pour sortir James Bond du côté parodique des précédents films, la production demande aux scénaristes de revenir à des scènes moins sophistiquées, avec moins de gadgets improbables.
Si James Bond se retrouve dans une sale situation, il devra se débrouiller tout seul ! Dans le même temps, on confie, pour la première fois, la réalisation des cascades à un certain Rémy Julienne.
Celui-ci va chambouler sérieusement les habitudes de l’agent secret au service de sa Majesté.
Rémy Julienne
« Très vite, je me rends compte que mon rôle dépasse largement celui de cascadeur exécutant: la production me demande de proposer une séquence complète de poursuites automobiles, clés en main. » explique le cascadeur français.
Alors qu’il entame sa mission au volant d’une Lotus Esprit Turbo, 007 doit soudainement prendre la fuite au volant d’une bien modeste Citroën 2CV.
Le cahier des charges imposé par la production est clair : James Bond doit s’en sortir et être entouré de jolies filles.
L’action doit être spectaculaire et se dérouler dans un cadre exotique. Enfin, aucun retard ne sera toléré, la date de sortie du film étant déjà connue.
Pas de Mercedes pour Rémy Julienne
La scène, censée se dérouler en Espagne, sera finalement tournée sur l’île de Corfou, en Grèce. On y voit Carole Bouquin et Roger Moore sauter dans une 2CV pour prendre la fuite, évidemment poursuivis par des méchants, occupant deux Peugeot 504 lancées à leurs trousses.
Au milieu des oliviers en pleine récolte, des étroites rues en pierres et d’une succession de virages, James Bond tente d’échapper à ses ennemis en 504. Une voiture imposée par Rémy Julienne.
En effet, la 2CV devait être poursuivie par des Mercedes dans le cadre d’un accord avec la marque allemande. Mais, considérées comme trop encombrantes et difficilement maniables par le cascadeur, l’idée sera abandonnée.
Une 2CV un peu spéciale
Citroën va accepter de fournir des voitures à la production. Les 2CV sont donc des modèles de série, mais confiées ensuite à un cascadeur britannique, Ken Shepard, qui les équipe de moteur quatre cylindres de Citroën GS.
En récupérant un moteur 1.1 litre, la 2CV double sa cylindrée. On ajoute également des arceaux, et un châssis de Citroën Ami Super doté d’amortisseurs Koni.
Malgré tout, Julienne n’est pas heureux des modifications, reprochant au moteur monté en porte-à-faux avant de déséquilibrer les deux 2CV ainsi transformées.
Le prix de la meilleure scène d’action
Une troisième Deuche est coupée en deux, et placée sur une remorque. Elle servira à filmer les scènes de roulage avec les vrais acteurs à l’intérieur.
On place Roger Moore et Carole Bouquet à l’intérieur et on fait défiler des images de paysages derrière eux.
Une scène compliquée
Dans une scène restée dans les mémoires, la 2CV doit effectuer un saut au-dessus d’une route sur laquelle passe la 504. Une des roues de la Citroën doit heurter le toit de la Peugeot. Régler le saut de la 2CV représente alors un travail millimétré et extrêmement dangereux.
Rémy Julienne et son équipe vont calculer, planifier, estimer, la vitesse, la hauteur, la longueur du saut avant d’entamer une série d’essais. Chaque tentative est filmée, avant que la 2CV ne termine sa course dans une montagne de cartons.
Avec ce film, et cette scène en particulier, le cascadeur reçoit le prix de la meilleure scène d’action, mais surtout la confiance des producteurs. Il s’occupera des cascades des cinq James Bond suivants.
Une série très spéciale
Pour Citroën, la présence de la 2CV dans le film est une aubaine. Pour profiter de l’impact publicitaire du film, le constructeur lance une série limitée baptisée “007”.
De couleur jaune Helios, (différente de la couleur Mimosa de la voiture du film), elle est estampillée de logos “007” et d’une enveloppe renfermant des stickers “impacts de balles” à poser soit même sur la carrosserie.
La présentation a lieu en octobre 1981 place Vendôme à Paris, en présence de Roger Moore en personne. Pendant la campagne de promotion du film, Citroën met à disposition de chaque point de vente une voiture inspirée du film.
Une rareté
La base est celle de la 2CV6 Spécial mais avec des phares rectangulaires, une couleur “jaune Helios AC 336” avec capote noire, alors que l’équipement reste identique.
Seuls 500 exemplaires seront construits, dont à peine une douzaine auraient survécu. Concernant les vraies voitures du film, deux seront détruites.
La dernière survivante est précieusement conservée au Conservatoire Citroën.
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