Ancien vs nouveau : Peugeot 205 GTI contre Peugeot 208

Au début des années 80, la classe des supermini a connu une sorte de révolution. La Fiesta de deuxième génération de Ford, la Vauxhall Nova et la Nissan Micra sont toutes arrivées chez les concessionnaires britanniques à un an ou deux d’intervalle, transformant le paysage des petites voitures. Mais il y avait une voiture qui a époustouflé tout le monde en termes de capacités, d’attrait et de choix.

Jusqu’en 1984, Peugeot était une marque surtout connue pour produire de grosses berlines pare-balles, mais elle avait désespérément besoin d’un remplacement pour sa vieillissante 104 à hayon. Le résultat fut la 205 – une citadine qui établit la norme que toutes les autres petites voitures devront respecter pour le reste de la décennie.

La 205 s’est avérée être un succès fulgurant pour Peugeot. Entre 1984 et 1998, plus de 5,3 millions d’unités ont été vendues, ce qui a troublé le sommet des ventes dans toute l’Europe. Les acheteurs ne pouvaient pas se lasser de l’élégance française, avec des lignes épurées et des proportions soignées, établissant un modèle que la marque suivrait avec des modèles dans les années 90.

En effet, c’est une voiture sur laquelle Peugeot se souvient toujours avec fierté et dont elle s’inspire pour toutes ses dernières superminis. La 208 d’aujourd’hui fait partie d’une gamme de modèles qui montre que l’entreprise française est de retour sur une lancée qu’elle n’a pas connue depuis son apogée à la fin du siècle dernier.

Ainsi, pour le 40e anniversaire de la 205, nous avons comparé l’ancien et le nouveau pour voir ce qui rendait l’originale si spéciale – et comment la nouvelle voiture a fait avancer le jeu.

Peugeot 205 GTI

La 205 était proposée avec une gamme de moteurs essence développant à partir de 45 ch et quelques moteurs diesel 1,8 de pointe. Cependant, nous conduisons ici la 205 dans sa forme la plus chaude, la 1.9 GTI – un exemplaire impeccable que nous a aimablement prêté son propriétaire, Andrew.

C’est ainsi que c’est le plus frappant ; De grosses extensions de passage de roue ont été installées pour abriter une voie plus large et des roues de 15 pouces, tandis que le look était complété par de subtiles rayures rouges. Des versions plus modestes étaient disponibles sous forme de cinq portes, et un cabriolet – conçu avec la contribution de Pininfarina – offrait des sensations fortes à toit ouvert.

Mais c’était plus qu’un joli visage. Bien que la voiture ne mesure que 3,7 mètres de long, son habitacle est étonnamment spacieux et le coffre est large et carré. Les bras oscillants arrière et les barres de torsion, qui étaient bas, compacts et faciles à emballer, ont aidé ici.

Montez dans la cabine du 205 aujourd’hui et plusieurs choses vous frappent. Premièrement, cette voiture datait d’une époque où les voitures françaises n’avaient pas la meilleure réputation en matière de qualité intérieure. Le plastique est fin et fragile, et diverses pièces grincent et bourdonnent les unes contre les autres lorsque le châssis fléchit autour d’elles. Difficile cependant de critiquer l’ergonomie. Les commandes sont bien disposées, les cadrans sont fantastiques et les différentes horloges de la GTI sont affichées clairement, tandis que la visibilité est absolument superbe partout.

Comme on peut s’y attendre d’une berline chaude, les modèles GTI ont bénéficié de quelques améliorations de design passionnantes. Une paire de sièges avant offrant un meilleur soutien sont dotés d’inserts tissés rouges et noirs assortis au tapis rouge, ce qui donne instantanément une ambiance sportive. Le volant à trois branches est superbe, mais la position vingt-huit des poignées de pouce signifie qu’il n’est pas si naturel de le tenir lorsque vous conduisez avec enthousiasme.

La liste d’équipements de la 205 est également assez modeste. Le verrouillage centralisé, les vitres électriques et un lecteur de cassettes à quatre haut-parleurs étaient de série sur cette 1.9 GTI, mais c’est aussi avant-gardiste que possible.

Mais surtout, la 205 était – et est toujours – très amusante à conduire. Les hot-hayons modernes sont plus adhérents, plus rapides et plus sophistiqués, mais aucun n’a autant de caractère, d’interaction et de retour d’information. Vous pouvez jouer avec l’équilibre de la voiture au milieu du virage, aidé par la direction non assistée qui transmet de nombreuses informations à travers sa jante.

La 1.9 GTI produisait 130 ch – ce qui est modeste par rapport aux normes actuelles – mais avec seulement 880 kg, elle était aussi légère. En conséquence, son temps de 0 à 100 km/h de 7,8 secondes la place à une seconde d’une BMW M3 contemporaine. Chaque voyage vers la ligne rouge est soutenu par un moteur quatre cylindres au son colérique qui semble musclé dans les basses basses et fort partout. Chaque changement de vitesse est engagé aussi rapidement que vous pouvez bouger votre main gauche, tandis que les pédales sont parfaitement placées pour les rétrogradations talon-pointe.

Mieux encore, ces commandes bien pensées se retrouvent même sur les variantes les plus basiques – une qualité perdue dans de nombreuses superminis modernes. Il y a 40 ans, les conducteurs passionnés aux petits budgets n’avaient que l’embarras du choix.

Ligne Peugeot 208 GT

Cela en dit long sur l’augmentation vertigineuse de la valeur de la 205 ces dernières années : pour acheter une GTI comme la voiture de la page précédente, cela vous coûtera le même prix que cette 208 de trois ans, qui nous a été prêtée. par bravoauto et, au moment de la rédaction, en vente pour 13 567 £.

La voiture la plus récente dispose d’une énorme liste de technologies standard, dont une grande partie avait à peine été imaginée lors de la sortie de la 205 ; Les phares à LED, la radio DAB et un tableau de bord numérique qui abrite même un compteur G sont tous de série. Mais comme Peugeot présente la 208 comme l’option la plus chic de sa catégorie, une telle technologie est une nécessité.

L’éclairage d’ambiance multicolore ne peut cependant pas empêcher l’habitacle de cette voiture de paraître sombre – et pas seulement à cause de l’absence de tapis rouges. La faute aux vitres plus petites tout autour – un effet secondaire intéressant d’une protection en cas de collision considérablement améliorée dans les voitures plus récentes, mais qui limite également la visibilité vers l’arrière au point où une caméra de recul devient une fonctionnalité vitale.

Mais ce n’est pas seulement dans le domaine de la sécurité que les choses ont énormément évolué – pas seulement pour le segment des supermini dans son ensemble, mais pour Peugeot en particulier. Même à l’époque de la 205, son tableau de bord semblait un peu floconneux par rapport à la moyenne de la catégorie. En revanche, l’habitacle de la 208 n’a pas seulement l’air plus moderne que presque tous ses concurrents directs, mais sa qualité globale est également bien supérieure. Les plastiques robustes et doux au toucher s’adaptent bien aux touches de raccourci complexes de style piano sur le tableau de bord, et l’utilisation de tissus sur les portes et le tableau de bord permet de croire facilement que vous êtes assis dans un produit haut de gamme.

Comme chez son arrière-arrière-grand-père, le volant est cependant une légère pomme de discorde. Ici, c’est à cause de la configuration i-Cockpit de Peugeot, qui place un petit volant sous un ensemble de cadrans numériques. C’est la théorie, de toute façon, mais si vous choisissez de poser vos mains à un niveau similaire à celui de n’importe quelle autre voiture, il y a de fortes chances que le haut du volant bloque une grande partie de l’affichage.

Sur la route, les différences entre les deux voitures sont flagrantes. Le raffinement de la 208 est parmi les meilleurs de sa catégorie et, à ce titre, les bruits du moteur et de la route – en particulier les coups et les bruits de la suspension – sont ici superbement atténués par rapport à la 205. Outre l’expérience légèrement intense de la 205, la 208 est positivement apaisant.

Mais ce n’est certainement pas aussi amusant. La 208 est conçue pour être calme, adhérente et sécurisée – et elle l’est – mais elle n’a pas la même magie que la 205. Elle ne manque cependant pas de punch. L’admission forcée du trois cylindres de 1,2 litre de la 208 lui confère, à juste titre, 205 Nm de couple, ce qui aide la 208 à tirer fortement dès le démarrage. Il prend tout son sens aux vitesses d’autoroute, où il est impressionnant à la hauteur de la tâche de parcourir de longues distances – tout en dépassant 50 mpg sans transpirer.

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