La grogne monte chez les propriétaires de Citroën C3 et autres DS 3 concernés par la grande campagne de rappel que le constructeur organise. Depuis plusieurs semaines, ils sont des milliers à recevoir des courriers recommandés de la part de Citroën, leur demandant de « cesser immédiatement » de conduire leur véhicule à cause d’airbags potentiellement défectueux, car fabriqués par l’entreprise japonaise Takata. L’affaire devrait, prochainement, prendre une tournure judiciaire.
L’avocat Christophe Lèguevaques et son cabinet travaillent en effet sur l’organisation d’une action collective contre Citroën et le groupe Stellantis, en réaction à « une forte demande de la part des consommateurs« . Spécialisé dans ce type de procédure, Christophe Lèguevaques mène une autre action collective contre Stellantis, au sujet des déboires des moteurs 1.2 PureTech. Il a aussi engagé une action contre Renault, dans le cadre des problèmes des moteurs 1.2 TCe.
« Citroën a organisé un rappel mais n’a rien prévu »
Contacté, Maître Lèguevaques précise que l’action collective lié au rappel Citroën va s’organiser dans deux volets. « Il y a une première demande, qui concerne le trouble de jouissance, parce que Citroën a organisé un rappel mais n’a rien prévu, n’a pas fait de stock de pièces détachées« , pointe du doigt l’avocat. Un « trouble de jouissance« , c’est donc l’impossibilité d’utiliser un bien. « Et cela va durer aussi longtemps que les airbags ne seront pas changés. Les garagistes disent aux clients que cela risque de durer de deux à trois mois, comme par hasard en pleine période de vacances.«
L’action collective pourrait également prendre une tournure pénale. « On commence à avoir des informations concordantes, selon lesquelles le groupe Stellantis avait connaissance de ce problème d’airbags depuis 2016, comme tous les autres industriels automobiles, poursuit l’avocat. Depuis 2016, soit il y a huit ans, ils n’ont rien fait. Ils auraient très bien pu organiser un rappel plus tôt, plus dilué, plus efficace, et non envoyer une lettre extrêmement anxiogène qui demande de cesser de conduire le véhicule, à cause d’un danger potentiellement mortel.«
Ainsi, selon Christophe Lèguevaques, ces manquements pourraient « avoir plusieurs qualifications pénales« . Notamment « une qualification de fraude« , voire « d’escroquerie en bande organisée » ou même de « mise en danger de la vie d’autrui« , s’il est un jour avéré que Stellantis a « dissimulé volontairement des caractéristiques essentielles du produit« . Il espère obtenir « une indemnisation de tous les préjudices de jouissance et d’anxiété » de la part de Citroën, l’ouverture « d’une discussion« , voire la « reconnaissance d’une culpabilité » si une procédure pénale est bien engagée.
Des voitures de courtoisie proposées par Citroën
L’ouverture d’un site d’inscription est attendue pour le jeudi 6 juin. « Il y aura le détail de qui est concerné, qui peut s’inscrire, quelles pièces doivent être fournies, combien ça coûte« , énumère celui qui a créé la plateforme d’actions collectives MyLeo. Pour l’action concernant les moteurs 1.2 PureTech, les participants ont dû verser un honoraire de base s’élevant à 159€.
Contactée, la marque Citroën n’a pas réagi à la mise en place de cette action collective. Au total, 605 772 voitures sont rappelées en Europe du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En France, 181 764 Citroën C3 et 65 149 DS 3 sont rappelées. Les propriétaires concernés sont « localisés dans les régions situées au sud de Clermont-Ferrand et de Lyon« . Le constructeur explique que les airbags sont « susceptibles de se détériorer chimiquement avec le temps, en particulier dans des conditions climatiques chaudes et humides« . Le risque, c’est qu’ils explosent, causant des blessures graves, voire mortelles.
32 000 véhicules de courtoisie devraient être disponibles pour les clients concernés, tout au long du mois de juin. 17 800 de ces voitures de prêt ont déjà été déployées dans le réseau de concessionnaires de la marque « afin que les clients puissent les utiliser lorsqu’ils ne sont pas en mesure de conduire les leurs« , a indiqué un porte-parole de Stellantis, confirmant une information du Parisien. Environ 14 000 véhicules ont déjà été réparés, et 218 000 clients se sont enregistrés, via un site internet dédié. Quelque 200 salariés sont chargés de répondre aux questions des clients, et 180 agents supplémentaires seront déployés au cours des deux prochaines semaines.
Pour rappel, le scandale des airbags Takata a éclaté en 2013 et en 2014 aux États-Unis, provoquant le rappel de millions de véhicules et la mort de plusieurs automobilistes. L’équipementier japonais a fait faillite en 2018, mais ses coussins de sécurité restent présents sur de nombreux véhicules, dont les C3 et DS 3 fabriquées entre 2009 et 2019. En Guadeloupe, des accidents mortels ont aussi été imputés aux airbags Takata.
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