Airbags défectueux : les rappels se poursuivent pour Citroën. Etes-vous concernés

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Détails du rappel

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Les modèles concernés sont rappelés pour une inspection et un remplacement des airbags, en raison de la dégradation d’un gaz à l’intérieur qui pourrait causer des accidents graves, particulièrement dans les climats chauds et humides. Stellantis a déjà rappelé 605 772 véhicules et déployé plus de 60 000 voitures de courtoisie. « Plus de 60 000 véhicules C3 et DS3 ont déjà été réparés ou sont en cours de traitement », a précisé l’entreprise.

Les problèmes identifiés

Les airbags défectueux présentent un double danger : le risque d’explosion dû à la dégradation du gaz et la possibilité de projection de petits fragments en cas d’accident. Cette situation a conduit Stellantis à organiser un remplacement progressif des airbags, en priorisant les véhicules les plus anciens et ceux situés dans des zones géographiques spécifiques.

Organisation du remplacement

Les remplacements sont effectués de manière échelonnée, selon l’âge des véhicules et leur localisation géographique. Stellantis assure que les coussins gonflables utilisés dans ces modèles n’ont montré aucune défaillance lors de tests rigoureux, et que ce rappel est purement préventif.

Réactions des clients

Malgré les mesures prises, de nombreux clients estiment que la mise à disposition de véhicules de courtoisie ne suffit pas et demandent des compensations supplémentaires. Stellantis a consacré 941 millions d’euros en 2022 et 2023 pour gérer cette crise à l’échelle mondiale.

Contexte plus large

Ce problème d’airbags défectueux n’est pas isolé à Citroën. Depuis 2014, de nombreux fabricants, dont Mazda, Ford, Honda et BMW, ont rappelé des millions de véhicules pour des raisons similaires. Citroën s’inscrit donc dans une tendance plus large de l’industrie automobile visant à assurer la sécurité des conducteurs.

Airbags Takata : un scandale et des millions de voitures rappelées

La dangerosité des airbags Takata a causé un des plus grands scandales de l’industrie automobile, provoquant la faillite de l’équipementier japonais et le rappel de millions de voitures, comme actuellement pour Citroën en Europe. Takata, fondé en 1933 dans l’ouest du Japon, avait débuté dans l’industrie textile avant de se tourner vers l’automobile dans les années 1950.
S’inspirant de l’industrie américaine, il développe alors des ceintures de sécurité en utilisant la technologie des parachutes. Il sera le premier au Japon à commercialiser des ceintures à deux points en 1960.
Dans les années 1970, il propose des sièges auto pour enfants, puis des airbags à partir de 1987, d’abord pour Honda Motor, puis pour d’autres constructeurs.
Devenu un des premiers groupes mondiaux sur le marché des coussins et ceintures de sécurité dont il détenait 20 % avant le scandale, Takata comptait encore en 2017 quelque 46.000 employés et 56 usines dans 20 pays.
Dans les années 2000, Takata commence à utiliser dans ses airbags un nouvel agent chimique, le nitrate d’ammonium. Mais, sans agent desséchant, il est incapable d’absorber l’humidité, ce qui peut conduire au fil du temps et dans des conditions climatiques extrêmes à sa dégradation et à de dangereuses explosions, avec projection de fragments sur le conducteur ou le passager. Une conception inadéquate est aussi en cause.
Takata est accusé d’avoir longtemps tenté de dissimuler le problème, plaçant ses bénéfices devant la sécurité des automobilistes.
Honda, premier client de l’équipementier, lance un rappel dès 2008, mais ce n’est qu’en 2014 que l’affaire éclate au grand jour quand l’agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) s’empare du dossier après une série d’accidents.
C’est à ce moment-là que sont révélés au grand jour des décès remontant parfois à plusieurs années.
Selon le régulateur américain, 27 décès et au moins 400 blessés ont jusqu’à présent été officiellement attribués aux Etats-Unis à des airbags défectueux de Takata.
Après plusieurs accidents mortels impliquant des Citroën C3, des informations judiciaires ont aussi été ouvertes en Guadeloupe et en Guyane pour « homicides involontaires », selon les parquets locaux.
De nombreuses marques d’automobiles étaient équipées d’airbags Takata et ont lancé des rappels de véhicules par millions, comme Honda, Toyota, Chrysler, Ford ou BMW.
Au 5 avril 2024, 45 millions d’airbags avaient été remplacés aux Etats-Unis, soit 68 % des pièces concernées dans le pays, et 6 millions restaient à remplacer.
Le dernier rappel lancé par Citroën en mai 2024 concerne au total 605.772 Citroën C3 (le modèle le plus vendu de la marque, devant la 2CV) et DS3, vendus entre 2009 et 2019 dans une vingtaine de pays en Europe du Sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Hormis des excuses à répétition, Takata s’est montré très avare d’explications, rejetant initialement toute responsabilité, ce qui a contribué à amplifier la campagne de rappels et à ternir davantage la réputation de la firme.
Au total, quelque 100 millions d’airbags ont été concernés dans le monde, selon l’institut de recherche Tokyo Shoko.
Le dépôt de bilan de l’équipementier automobile japonais, en 2017, a laissé plus de 1.000 milliards de yens (8 milliards d’euros) de dette, marquant la plus retentissante faillite d’un industriel dans l’histoire du Japon d’après-guerre.

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