80 ans de la libération de Bordeaux : « liberté », « combat sans frontière », « réconciliation » : des mots-clés pour une commémoration

« La défense des droits de tous et de l’humanité de chacun est un combat sans frontière », avait posé Vincent Maurin, adjoint du quartier Bordeaux maritime, lors du premier des nombreux rendez-vous qui ont marqué la commémoration de la Libération de Bordeaux, ce mercredi 28 août. Effectivement, ce 80^e anniversaire a eu une dimension très internationale. En commençant par l’inauguration d’une plaque “place des Résistantes et Résistants étrangers” devant la base sous-marine, dont la construction a notamment mobilisé 3 500 Espagnols.

Et on a beaucoup vu le drapeau rouge-jaune-mauve – « et sans couronne royale ! » – de la République espagnole au cours de la journée. Notamment place Bir-Hakeim pour un hommage à Pablo Sanchez, tué par un tireur d’élite allemand alors qu’il tentait de désamorcer les charges posées pour faire éventuellement exploser le pont de pierre voisin. Ou devant le mémorial des agents municipaux, dans la cour de l’hôtel de ville, mêlé aux drapeaux français des associations d’anciens combattants. « Les Espagnols ont été les premières victimes des exactions nazies, à Guernica et ailleurs », a rappelé le maire Pierre Hurmic.

Voitures d’époque

Mais il a aussi été question des troupes coloniales venues d’Afrique pour libérer la France. Tandis qu’au mémorial de la Résistance, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, l’une des gerbes était déposée par la consule d’Allemagne « en signe de réconciliation et d’amitié avec la France ». Des mots qui ont rejoint celui de « Liberté », avec la lecture du poème de Paul Éluard « diffusé clandestinement à partir de 1942 et parachuté auprès des maquis par l’aviation anglaise ».

Mais pour le grand public, la sensation est aussi venue de la présentation de quatre véhicules de la Seconde Guerre mondiale place Pey-Berland, dont une camionnette Citroën qui a effectivement servi à la Résistance. D’autant que leurs propriétaires, membres d’une association périgourdine, s’étaient habillés dans le style de l’époque, avec béret, guêtres ou brassards FFI. Le prochain épisode festif est maintenant programmé samedi 31 août, toujours place Pey-Berland, avec un « Bal de la libération » sur du swing. Entrée libre à partir de 19 heures.

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